Femme. Lulubrik.

@Shakeina

- Ma tête, mon corps, mes désirs.. Ils me parlent...

- Et que te disent-ils ?

- Le sexe ce n’est pas qu’une pénétration, j’ai besoin d’autre chose.

- De quoi as-tu besoin ?

- D’une histoire...

- Quelle genre d’histoire ?

- Je... Je suis dans une maison qui n’est pas la mienne.. Je suis jeune.. Très jeune.. Mais je sais ce que je veux. Il... Il est plus âgé. Marié même. Dans une situation confortable. Il est probablement un ami de mes parents. Peut être plus proche que cela…

- Dis le.

- Un membre de la famille...

- N’est-ce pas malsain?.. Est-ce normal ?

- Je ne pense pas être anormale... Je l’ai cru à un moment. Tu m’as faite en douter.

- Je n’ai fais que te mettre face à toi même.. face à... ta perversion.

- Il n’y pas de perversion dans le plaisir, le plaisir, c’est juste le plaisir.

- Crois-tu que les autres réagissent comme toi ? 

- Je ne le pense pas. Je le sais. Et ceux qui ne le font pas subissent probablement la sexualité.

- Et que se passe t-il ensuite.. ?

- Il me désire. Il m’observe tout le temps. Je le sais.

- Et que se passe t-il ?

- Il me propose quelque chose. Quelque chose que je désire, quelque chose de matériel en échange de... faveurs... De choses sexuelles.

- Et tu acceptes ?

- Pas de suite.

- Que fais-tu ?

- Je joue avec lui, je joue de lui, mais je le laisse toujours garder le contrôle. J’aime qu’il me domine. Ensuite j’accepte, et nous attendons d’être seuls pour se toucher, se caresser.. Je le laisse faire. Je veux qu’il pense qu’il m’apprend des choses, que je ne suis qu’une fille innocente... Je sens qu’il fait glisser ma culotte le long de mes jambes, au début c’est doux, prudent, et en même temps très excitant. Surtout pour lui. Il n’attendait que ça, depuis longtemps. Il veut que je le touche de mes mains inexpérimentées.

- Je n’approuve pas ce qu’il se passe.

- Tu n’approuves pas ou tu ne comprends pas.

- Tu es malade, tu es déviante... tu es malsaine.

- Tous les hommes se stimulent de manière différente, ce ne sont juste pas des sujets que l’on aborde !  C’est humain, ce n’est pas mal. C’est le propre du sexe.

- Tu pense donc que le sexe est sale ?

- Il n’est pas propre, il n’est pas beau, il n’est pas doux. Le sexe. C’est un mot qui transpire, qui impacte !

- Mais les femmes ne sont pas pareils...

- Les femmes sont pires. Les femmes sont hypocrites. Les femmes n’assument pas de penser à ces choses-là, elles sont trop occupées a être outrées, choquées. Les femmes usent d’autant plus de leur imagination. L’imagination, le fantasme, sont la base de leur jouissance. Elles occultent ce détail depuis trop longtemps. Il faut se préparer, s’épiler, se maquiller, s’habiller de manière sexy et tout cela pour exciter les hommes. Mais qu’en est-il de nous? Nous ne savons même pas à quoi ressemble notre sexe. Comment pouvons-nous être en harmonie avec notre corps alors que l’idée même de se contempler le sexe est impensable ? J’aime mon sexe, je le regarde, je le connais.. Je me le suis approprié. Nous sommes deux entités différentes unis dans le même corps. Nous devons avancer dans le même sens. Mais pour cela il faut se comprendre.

- Pourquoi ne le font-elle pas alors ?

- Les femmes ont honte. Honte de se toucher, de s’aimer, de se baiser. Prendre du plaisir par leur propre main est à la limite de la décence, alors ne pensont meme pas à en prendre avec une autre personne. Si elles songeaient ne serait ce qu’un instant à pénétrer dans cette dimension-là... Les choses changeraient... Pour de bon.

- Nous parlons du sexe, partout il est question de sexe, dans les films, dans les livres...

- Parlons-en de cette dictature du sexe, de ces romans ou le sado-masochisme est, apparement, la seule déviance sexuelle acceptable venant d’une femme. Et alors quoi ? Elle se fait dominer ? La domination passe par l’humiliation, le fouet ? Par pitié, sortez-moi de ces clichés. 

- Et ton fantasmes est mieux que les autres?

- Il n’est pas mieux, il est mien, il m’appartient, il n’est pas celui des autres, il n’apparait pas dans un classement de magazine pour adulescente. Il est vrai, sincère. Il m’apporte beaucoup.

- Raconte moi la suite...

- Nous faisons l’amour... Ou nous baisons.. Cela dépend de mon état d’esprit. Il est expérimenté, je ne suis qu’une chose entre ses mains. Puis il me désire ou il me méprise, cela dépend encore. Ces mots peuvent être rassurant comme humiliant, mais dans les deux cas, je jouis. Putain oui, je jouis...

Lulubrik