dimanche 13 avril 2014

L’ami des enfants. Marie Jeanne.

Le terme pédophile vient du grec Paidos, signifiant enfant, et Philos, signifiant ami. Je suis donc littéralement l’ami des enfants.
Rien que l’évocation de mon nom vous donne envie de vomir. Je le sens, je vous répugne.

Alors soyons cordiaux, appelez moi Simba. Comme le petit lionceau, j’ai été abandonné très tôt par mes parents. J’ai dû apprendre à être autonome et, grâce à un porc très affectueux,
j’ai découvert la voie vers le véritable amour, celui qui transcende.
Tous les textes religieux nous disent que l’amour est une bénédiction et que l’acte sexuel, source de jouissance, nous rapproche de dieu. Pourquoi interdire cette extase aux enfants ?

Mon copain Bambi, lui aussi abandonné par ses parents et révélé à sa véritable nature par un lapin de passage, me dit que nous sommes dans une ère de mépris et d’incompréhension. Autrefois, dans l’antiquité, au temps des plus grands philosophes, physiciens et astronomes, la pédophilie faisait partie de la vie. L’obscurantisme qui a suivi a tout détruit.
A ce propos mes détracteurs disent qu’on ne peut pas parler de pédophilie à cette époque, qu’il faut recontextualiser, que nous ne pouvons analyser avec notre regard actuel des pratiques antiques. Admettons.

Mon copain Pinocchio, venu à la vie grâce à une fée par une chaude nuit d’été à l’âge de 6 ans, prend souvent en exemple les homosexuels longtemps persécutés et aujourd’hui socialement intégrés. Il dit qu’un jour le mariage pour tous sera vraiment pour tous.
A ce sujet, mes diffamateurs distinguent homosexualité et pédophilie de part le consentement dont il parait que l’enfant n’est pas en capacité d’émettre. Mais comprennent-ils seulement le langage des enfants ?

Alors madame la juge, si les thèses religieuses, historiques ou sociales ne vous convainquent pas, laissez-moi vous parler de mon véritable amour.
Ma Nala a 12 ans lorsqu’un jour, en sortant du collège, elle me lance un regard narquois. J’ai su dès cet instant que son dédain était un appel à l’amour. J’ai perçu son besoin d’être rassurée, de se sentir en sécurité. Ne vous faites pas de fausses idées, je ne suis pas violent avec elle, bien au contraire. L’amour n’est que douceur et partage. Ensemble, nous ne faisons qu’un. Elle me ressemble tellement. Je me vois en elle. Je la possède tout autant qu’elle me possède.
Je vois clair dans vos yeux remplis d’incompréhension. Il est venu le temps de mettre le lion en cage.
Pour une atteinte sexuelle sur un mineur je risque 7 ans de réclusion selon les articles 222-8 et 222-9 du code pénal, car nous n’avons pas atteint de jouissance commune, ce que vulgairement vous appelez viol, qui m’aurait alors condamné à 20 ans. Dans d’autres pays, j’aurai pu être condamné à la peine de mort.

Vous pouvez m’enfermer ou me tuer. Un jour, quand elle sera plus grande, ma Nala viendra devant vous pour vous raconter la même histoire.

Parce que l’amour des « amis des enfants » à ça de particulier qu’il transforme à jamais l’enfant qui le découvre pour la première fois.

Mon corps d’adulte travestie mon âme d’enfant.
Moi, je parle d’amour, vous vous parlez de fantasme de séduction réciproque.
Quand je dis que Nala est mon âme sœur, vous dites que l’enfant a une fonction de double externe me permettant de retrouver en miroir ma propre intégrité corporelle.
Lorsque j’estime être un bienfaiteur, vous vous me qualifier de pervers sexuel.

Cette opposition existera-t-elle toujours ou connaîtra-t-elle une fin définitive ?

Marie Jeanne.

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