jeudi 13 juin 2013

Le Nouveau Monstre, juin 2013


LULUBREAK BROKE BROKEN. Lulubrik

UN MOMENT STOP MOTION

Un instant, je sors de ma narration barbante d’expériences rébarbatives pour faire un point général. Je ne suis pas LULUBRIK mais LULUBREAK et comme tout salarié, j’ai droit à une courte pause, mise à part que moi, je suis bénévole !

J’aime le sexe mais je ne suis pas une traînée. Je trouve quand même cela aberrant d’être encore obligé de se justifier à notre époque soi-disant libérée. Il fut un temps ou orgies et dérives sexuelles remplaçaient largement les distractions de notre époque. Nous vivons un temps où il est plus acceptable de « s’enivrer » jusqu’au coma chaque weekend plutôt que d’organiser une soirée échangiste. Les différences sexuelles sont alors appelées « défaillances sexuelles » ou encore « troubles sexuels ». Le sexe est encore et sera toujours tabou.

Marie Jeanne.


ART vs culture. Gustavo Mazzatella.

« Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ! » Oui, la référence est violente... Mais la dictature culturelle ambiante me rend belliqueux. Elle est partout, sortie à toutes les sauces. C’est la crise ? Il faut divertir les gens grâce à la culture. Les jeunes de banlieues en difficulté ? Mais c’est parce qu’ils n’ont pas accès à la culture ! Etc etc. Vous avez faim ? On va vous en faire bouffer de la culture ! Tout est bon pour faire accepter l’abrutissement généralisé par le divertissement culturel, au dépend de l’art véritable. Il existe même un ministère de la culture, rien pour l’art que je sache. Le nombre de subventions accordées à des gens « de culture » m’exaspère profondément. Enfin je suis surtout scandalisé par le pognon public ou privé d’ailleurs qu’on gaspille dans cette culture insignifiante, qui plus est très chiante... Il est temps de mettre les points sur les i-ncultes, ceux qui justement se targuent d’être cultivés alors que leur littérature s’arrête à Houellebecq et leur cinéma à Woody Allen, là ou strictement rien n’a commencé !

Pex.


We are all pimp. Marie Jeanne.

« Profession ?
- Etudiante depuis 10 ans. Je suis actuellement en recherche d’une vie active. J’entends active dans le sens intéressante, je ne fais pas référence à un dur labeur qui ne rapporte aucune gratitude personnelle et dont le salaire ne compense en rien la pénibilité de la tâche tout autant que la dépression qui vous gagne. L’exemple parfait d’un métier que je n’aimerais pas faire c’est le votre.
- Hum… Vous vivez donc sur les aides de l’état ?
- Je dirai plutôt en dessous des aides. D’ailleurs, à ce propos, si je pouvais avoir une augmentation…
- Suffit les monologues ! Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

Lettre ouverte aux deux sexes, n°7. Albert Fumier.

Merci à Mlle A et son échelle.
Il y a ce petit jardin, l’air y est chaud, les épices y poussent bien. Il y a cet abri en bois, cabane à enfant, ou encore cette chambre de bonne dans la maison de mamie Claudette. Tant de lieux où l’on se sent protégé de tout et à la fois si conquérant. On y est aussi con qu’ailleurs, certes, et on n’y développe pas grand-chose, si ce n’est notre estime de soi, mais qu’il est bon de se retrouver dans ses endroits. Au firmament de ces sites cultes, il en est un sur lequel on se méprend : on lui prêterait des intentions obsessionnellement fertiles ou au contraire ardemment décadentes pour cacher notre faiblesse. Et bien non, assumez le ! Si vous aimez glisser la flèche de cupidon dans l’étui, c’est avant tout par confort… mais pas que …

Ave Césarienne

La femme fontaine est l'avenir de l'homme pauvre. Gustavo Mazzatella


L'invité du nouveau monstre : Julian Moutanga.

Parmi les courriers de lecteurs, il en est un qui a retenu mon attention : ça coule, c’est fleuri, souple et surtout pas con. Julian a réussi a ouvrir l’appétit du Nouveau Monstre en escomptant seulement libérer davantage sa parole... Bravo à toi ! Vu comme tu manies les mots, nul doute que tu n’auras aucun mal à faire entendre la tienne. 
Si l’envie te prend, cher lecteur, n’hésite pas à faire de même, LNM est une tribune, après tout. Il a été créé en réaction à toute la soupe que nous servent les médias de masse, toutes ces vérités masquées ou bafouées. Ceux-ci se désintéressent du véritable avis du peuple, ils s’en méfient, préférant lui prodiguer leur bonne morale intéressée. Mais inutile de m’étaler davantage, Julian va habilement s’en charger… Albert Fumier.

La parole, tant qu’il y aura des maux.

Roland Garros. Marie jeanne.