vendredi 13 décembre 2013

Le Nouveau Monstre, décembre 2013 :


Ne pleure pas Pierre Rabhi. Mary Poppins.

Je déteste qu’on utilise mes penseurs préférés à mauvais escient. Je déteste qu’on touche à Montaigne. Je déteste que les politiques aient utilisé la mort d’Albert Jacquard pour se donner une image d’humaniste cool, alors que jamais aucun d’entre eux n’a repris son concept de décroissance positive. Bien trop occupés à relancer la consommation. Et surtout, je déteste qu’on altère, qu’on frelate, qu’on défigure un propos pour le vomir en un nouveau fascisme aveugle et régressif. Parlons de Pierre Rabhi.

Confessions d’un numéro à 10 chiffres (et 1 lettre). Melody Nelson.

S’il y a bien quelque chose que j’ai appris après ces cinq années passées sur les bancs des universités, un domaine que je peux évoquer en connaissance de cause, c’est le fonctionnement du système éducatif et universitaire français, ou plutôt son dysfonctionnement.

Je me fous bien du programme PISA et des conclusions bidons que les journaleux en tirent, je ne veux pas vous vanter les méthodes de nos voisins européens ou pire, américains (ce n’est pas JohnnyBadDog qui me contredira). Avant de voir si l’herbe est plus verte ailleurs, il convient déjà de défricher son

La blague du mois !


J’encule Fier Panda. Gustavo Mazzatella.

Ce texte est une réaction à un article qu’on m’a envoyé paru sur le site Fier Panda intitulé « J’encule le football. ». Je devrais plutôt l’intituler « J’encule Supapinz », puisque c’est le pseudo du type qui a gribouillé tout ça. Mais au passage, je voulais en mettre un coup vite fait à Fier Panda, un site « génial » où on lit des trucs « trop cools »... mais qui est juste bon à récupérer des images sur le net pour illustrer leurs faibles propos, comme 97% des autres blogs, sites etc. Ici, tous les dessins, textes, photos, vidéos sont originaux, il fallait le préciser au moins une fois. De plus, c’est le genre de site où la dérision est reine, surtout ne pas être sérieux, caractéristique même des types qui n’ont rien à dire. Une illusion de provoc’, des gros mots mais rien de bien méchant, du conformisme très sage. Ils ont toutes les qualités requises pour

Psycho : à qui le tour ? Marie Jeanne.

Candidat numéro 1 :
Youpi ! J’ai eu mon bac ! 
C’est à cet instant précis que ma vie commence. C’est là que démarre mon indépendance. Je vais enfin pouvoir quitter le domicile familial. Fini le partage de la salle de bain avec ma petite sœur, les bons petits plats de maman et les soirées télé ! A l’avenir, ce sera sanitaires collectifs pour moi et tous mes voisins de palier, boîtes de conserves réchauffées sur ma petite gazinière que j’installerai en cachette dans ma chambre d’étudiant

La recette du mois !

Merci Mle Y et sa guirlande !
Repas de fêtes !

Pour Noël, vos 2 cuisiniers préférés se sont pliés en 4 pour vous dégoter un menu de fêtes digne de ce nom.

Voici un menu  très simple et très cher pour Noël ! (pour les budgets serrés, faites un effort et rappelez vous qu’il y a un peu plus d’un an, on devait tous mourir !!)

Pour 4 personnes :

Gustavo Mazzatella.


mercredi 13 novembre 2013

Le nouveau monstre, novembre 2013 :

Merci à Gigi pour ses jolis cadeaux !

J'aurais pu... JohnnyBadDog.

Un an que ce blog existe, un an que ce chef d’œuvre informel vomit tous les 13 du mois sur la toile. A la base de cette idée, des potes gavés par toute la merde que l’on trouve sur le net et dans les médias et qui décidèrent de faire quelque chose de différent, d’original, un ovni intellectuel. Le résultat : beaucoup de sujets, d’avis, beaucoup de blabla au final  mais une seule vérité ! La raison profonde de l’existence de cet objet en fait. Et je m’en vais vous la dire cette vérité dans cet article, comme d’habitude j’aurais pu vous parler d’un tas de choses…

Lettre fermée à Nabilla ! Gustavo Mazzatella.

Merci à Mle M.
Ô Nabilla... écrire son nom me fait bander. Ses lèvres ourlées et pulpeuses, son regard pénétrant, ses formes voluptueuses et généreuses, elle rend lâche, fourbe, faible, stupide, n’importe quel homme. Quand j’entends un bouffon bien/mal coiffé ou une conne mal/pas baisée se foutre de la gueule de Nabilla, je suis obligé de prendre sa défense. Et comme cela arrive souvent, j’ai décidé de le faire une bonne fois pour toute ici. Un article de plus qui ne sera pas compris, de toute façon même pas lu !

On la critique facilement car elle n’a pas la moindre culture - vous savez ce que je pense de la culture... - elle n’est au courant de rien de l’actualité, qu’elle soit

La recette du mois !

Merci à Mle C pour ses produits bio
Le mille pâtes,

est un plat traditionnel rémois, qui, comme son cousin de la pâtisserie, tire son nom de la superposition alternée de pâtes et de garniture.

Même si la mise en oeuvre de sa recette est assez simple, elle requiert un minimum de préparation :

Intime conviction. Marie Jeanne.

15 ans… 20 ans… Liberté… Liberté ?

Je tourne mon visage vers la droite pour regarder mes collègues de ces trois derniers jours. Ceux avec qui j’ai débattu pour pouvoir faire mon choix. Le verdict va tomber et je suis en proie au doute. De quel droit nous pouvons décider du sort d’un autre être humain ? Fort heureusement, au pays des droits de l’homme, la peine de mort n’existe plus. Ainsi, il ne nous est plus permis de tuer son corps. Par contre, nous pouvons ruiner son esprit en le privant de liberté pendant plusieurs décennies.

L’avocat général a réclamé, ce matin même, 20 ans de réclusion tandis que l’avocat de l’accusé souhaite l’acquittement de son client. Ce dernier n’a cessé clamer son innocence tout au long du procès. L’est-il ?

Lettre ouverte aux deux sexes, n°10. Albert Fumier.

Merci à Mle A pour ses beaux draps.
Enfouis dans mon poitrail touffu, les doigts de Zoé semblent comme désarticulés. Ils dessinent, gravent, creusent… C’est souvent le même rituel inconscient quand, le matin, ses pensées flânent encore du côté de mon orgasme. Elle joue de ma dépouille à peine animée, comme si elle n’avait pas déjà mis un point d’honneur à dominer la lutte précédente, se payant même le luxe de choisir le moment du coup de grâce. Elle a encore gagné, il faut le reconnaître, mais il est des combats qu’il est si doux de perdre.

- « Albert, j’ai soif »

S’ensuit un baiser tazer à l’angle de mon menton…Tout mon corps frémissant encore, la moindre caresse me procure des frissons. Un mécanisme étrange fait qu’au fur et à mesure que mes pensées se font plume, je m’enfonce au plus profond du matelas. Je suis bien, heureux, plein de bonheur et vidé de désir.

- « Mon amour, c’était merveilleux… mais j’ai soif »

Je n’ai aucune envie de mettre fin à ce coma post éjaculatoire si enivrant mais quand la malignité féminine se met au service des glandes salivaires, l’issue est imparable : l’homme subordonne. Alors, religieusement, en avant marche vers la cuisine…


La propreté c’est du vol

L'interview de Gustavo : Impose ton anonymat.

Le Nouveau Monstre (enfin surtout moi) est extrêmement prétentieux, il considère qu’il n’y a rien d’aussi intéressant que lui sur la toile. Cependant, certains sites, blogs, tumblr, attirent notre attention. Ils sont très rares, mais c’est par exemple le cas du Tumblr : imposetonanonymat. Les images qu’ils publient quotidiennement disent beaucoup plus de choses qu’une tribune stupide d’Harry Roselmack dans Le Monde ou un manifeste de blaireaux chez Causeur. Rencontre avec ses créateurs. Gustavo Mazzatella.

La blague du mois ! Paul Grocuse.


dimanche 13 octobre 2013

Le nouveau monstre, octobre 2013 :



Déclaration universelle des droits du mâle. Marie Jeanne.

La nature est ainsi faite. La femme est plus faible que l’homme. Rappelez les chiennes de garde, leurs aboiements ne feront jamais autant respecter l’ordre que le bon coup de crocs du doberman. La puissance du mâle est indéniable.

La blague du mois !


Lettre ouverte aux enculés ! JohnnyBadDog.

Puisqu’il en est ainsi, que c’est à la mode, j’ai décidé moi aussi d’écrire ma lettre ouverte, ça sert à rien, ça donne la sensation à bon nombre de personnes de croire qu’ils ont un avis, une chose à dire et surtout qu’ils seront écoutés. Alors je vais faire comme eux : parler et surtout m’écouter. Je vais vous parler d’enculés, si vous pouviez seulement imaginer le nombre de personnes que je qualifie de la sorte ! Du coup je vais simplement me pencher sur une frange infime de cette partie de la population.

Chers enculés,

Affaire Fiona. Organism.


Kiss in Rabat. Marie Jeanne.


Le terrorisme, c’est bien. Gustavo Mazzatella.

Le terrorisme est le mal de notre époque. Il fait trembler tout bon mouton qui se respecte. La peur de mourir pousse les gens à accepter d’être filmés 24h/24, fliqués sans cesse, prêts à tolérer d’être localisable n’importe où et n’importe quand. J’avoue être effrayé par tout ça... Pourquoi s’obstiner à ne pas admettre que la mort fait partie de la vie, c’est même son apothéose. Le troisième millénaire a été lancé un certain 11 septembre avec cet écrito : IL FAUT COMBATTRE LE TERRORISME COÛTE QUE COÛTE. Moi, s’il y a bien une chose qui me fait 1 000 fois plus peur que le terrorisme, c’est la lutte anti-terroriste et ses relents

La recette du mois !

Merci à Mle L., une cuisinière hors pair !




Le quatre quarts version LNM. Il tire son nom des 4 ingrédients principaux qui le composent.

Par Paul Grocuse et Jean-Pierre Fok.

Recette pour 6 personnes.

mardi 13 août 2013

Le Nouveau Monstre, août 2013 :

Merci à Mle Gigi et ses tétés mouillés !

MEDIATICOLPORTAGE. Melody Nelson.

« Attention, les images que vous allez voir peuvent heurter la sensibilité de certaines personnes. »

 Il est 20h, vous êtes tranquillement installé sur votre canapé, en train de déguster un gratin de macaronis, probablement entouré de vos gamins. Et voilà qu’on vous balance à la tronche des images d’un homme les mains ensanglantées, brandissant une machette, fièrement posté près du cadavre d’un mec qu’il vient de soigneusement massacrer.

Vous réalisez alors en regardant votre assiette que « finalement non, je vais pas me resservir, ça fera des restes pour demain ! » et puis en vous tournant vers vos gosses,

Les péquenots du cœur. Gustavo Mazzatella.

Comment les Restos du cœur peuvent-ils exister encore aujourd’hui... Ne croyez pas que je vais m’insurger du fait qu’en 2013, il y ait toujours des gens qui meurent de faim, je laisse ça aux « enfoirés ». C’est d’eux justement qu’il va être question, de tous ceux qui participent à cette mascarade ô combien charitable contre laquelle il n’est pas admis de s’indigner.

Ces cons peuvent se réjouir : ils vont pouvoir utiliser à nouveau la photo de leur Dieu non vivant Coluche dans tous leurs locaux et pour leur communication. Car oui, même une association se doit de faire de la propagande de nos jours. Il a donc été celui qui a créé cette connerie qui porte un nom. Je suis un très grand admirateur de Coluche, jusqu’au 16 mars 1981, date de la mort de sa subversion. Tout ce qu’il a fait après ne vaut quasiment rien, et les Restos du cœur sont l’apothéose de ce néant... Tout comme l’Abbé Pierre était un salaud, le Coluche d’après

Marie Jeanne.


Lettre Ouverte aux Deux Sexes, n°9. Albert Fumier.

Merci à Mle S pour son boul !
« J’vais peindre, j’vais peindre comme un fou : tes yeux, ta bouche, ton front… ton corps, tes cuisses, ton cul… ah oui, ton cul, surtout. Montre le moi, ah oui, montre ! Montre le moi là, cambre toi, tends le bien vers moi ! Oh comme il est beau, on dirait un Courbet, dis donc. Quel génie il faut pour peindre ça ? Quand je pense que ce mec en a peint des milliers, qu’on la poursuivit pour obscénité alors qu’il a peint la plus belle chose au monde, un cul, un cul de bonne femme. Il est magnifique, je vais le peindre en vert, en bleu, en rouge, en jaune. Oh j’y passerai des jours des nuits, des mois s’il le faut ! Oh non de dieu de bordel de merde, tu me rends dingue, tu me rends fou, ah j’suis fou. Pose-toi bien là ! Ah ton cul, ton cul, ton cul… c’est mon génie ! »


Ce mignon macaron.

Petit jeu pour l’été : quelle est la décision juridique la plus stupide ? Marie Jeanne.

Le mois d’août c’est un florilège de best-of à la télé, à la radio, dans les journaux…
Et pourquoi LNM n’y aurait pas droit ? Haaa… les droits, les devoirs, les normes, les lois… Les blagues carambar devraient s’inspiraient de nos codes juridiques, vu la stupidité ou l’inutilité de nombreux textes.
En l’honneur de nos amis juilletistes (de retour au boulot après leur périple) et de nos amis aoûtiens (grands voyageurs partis chercher le bonheur ailleurs), je vous propose un top 5 dont la thématique tournera autour de l’accessibilité et des

C'est la crise : sauvons-les ! Nelson.


L'interview de Gustavo : Greg Boust.

Greg Boust vu par Nelson.
J’ai toujours eu de l’affection pour les DJ’s, enfin les vrais, pas ceux qui « miment des mixes » et sont incultes musicalement. Greg Boust en est un véritable. Sa venue au festival 37.2 à Gruissan était donc l’occasion de l’interviewer notamment sur le métier de DJ ou son rôle de directeur artistique du Baron, club mythique parisien. Rendez-vous est pris à 18 heures au Paparazzo où a lieu le festival 37.2, mes 20 minutes de retard me valent d’attendre qu’il ait fini sa pétanque entre amis, normal. Une fois sa victoire acquise, l’interview peut démarrer. Gustavo Mazzatella.

GM : Depuis quand faites-vous votre métier ?

GB : Alors s’il s’agit du métier de DJ, ça fait 20 ans, s’il s’agit du métier d’organisateur de spectacles, ça fait deux ans.

L'invité du Nouveau Monstre : Capitaine !

«Hé l’père, t’as 20% de réussite avec elle», voilà ce que me glissa le capitaine à l’oreille alors que la barmaid venait de me remplir une autre coupe de Martini Rosso. C’était notre première rencontre et j’ai conclu. Pas avec l’eurasienne de serveuse, non, avec celui qui restera un ami et collaborateur du Nouveau Monstre depuis ses débuts. J’ai conclu une franche amitié et donc ai pu découvrir la face cachée de notre simili Kersauzon : celle du coach en séduction qui a brillamment fait ses preuves dans le Pays Normand. Comment, dès lors, laisser passer l’occasion de lui ouvrir notre tribune pour quelques petits conseils bien pratiques en ce torride été et vous confier l’adresse de son blog ? Profitez donc, Dom Juan qui sommeillent !
A. F.


L’image de la femme.

C’est un point crucial, évidemment, pour la séduction, mais vous n’arriverez à rien sans avoir changé les autres points. Ça paraîtra stupide à certains, mais les femmes sont des

Albert Fumier.


samedi 13 juillet 2013

Le Nouveau Monstre, juillet 2013 :



DOGME PARESSEUX. Gustavo Mazzatella.

Devise officielle du gouvernement de Vichy dont il est inutile de rappeler l’ignominie, « travail, famille, patrie » est encore clamé de nos jours et revient même à la mode depuis quelques temps. Moi, l’expression me donne la gerbe. Je ne parlerai pas des deux dernières valeurs de cette formule, - quoique existe-t-il quelque chose de plus ridicule que le fait d’être patriote en 2013 ? - mais de ce mot que j’ai même du mal à écrire : tr... trav... travail.

« Le travail assidu est l’origine de toute la laideur. » Oscar Wilde.

Ne perdons pas de temps avant d’être vieux. Marie Jeanne.

Clic-cloc…Clic-cloc…

Les repas de famille sont une torture lente où le temps semble suspendu aux lèvres de plus ancien et où l’hypocrisie se distille avec une douceur nocive en chacun de ses membres. Le poison est d’autant plus efficace lorsqu’il s’agit de ta belle famille.

A côté de « Mémé disjonctée » (dont les fusibles ont tous lâchés), v’là 15 fois que tu écoutes l’histoire de la monarchie anglaise du XVIIe siècle, dont tu te contrefous royalement. Ta moitié, à l’autre bout de la table, se délecte de te voir ainsi en souffrance ; parce que tout le monde, dans cette famille, sait que Mémé disjonctée n’est pas sur la même temporalité. La preuve, elle commence toujours ses histoires par « Je te raconte rapidement ». Rapidement ? T’es sérieuse mémé ?

Egypte. Nelson


Voilà l’été… JohnnyBadDog.

35°c à l’ombre, les enfants derrière qui demandent depuis le 1er kilomètre si vous allez arriver bientôt, les 40 kilomètres de bouchons sur l’autoroute A7 avec l’auto radio branché sur radio trafic pour savoir si vous allez mettre 5 heures pour faire 150 kilomètres ou  4 heures si c’est un jour de « chance »...              

Vous êtes à l’arrêt depuis 20 minutes, devant vous, un poids lourd qui malgré votre clim et vos vitres fermées vous empoisonne avec ses gaz

Lettre ouverte aux deux sexes, n°8. Albert Fumier.

Merci à Mle N pour son bronzage.
La ligne d’eau chatouille la peau si fine du dessous de ses seins. Zoé, tel un automate, remonte ses poignets vers le ciel pour préserver ses bras d’une baignade pourtant inéluctable. Deuxième « hoooou » après celui émis lors de la submersion du premier pli de ses lèvres vaginales. Elle se retourne, à demi tétons submergés, me faisant signe de la rejoindre, en un mouvement de poignet à la grâce précaire. Elle est frileuse, ma Zoé. Toutes les femmes sont frileuses mais ne leur dites pas, tout le monde cherche naïvement à rester singulier. Il est temps de se lever de la serviette et entamer la plongée, voilà qui est déjà fait pour les pieds. Je ne vois que sa bouche, que son sourire. J’arrive à ma bien aimée, plus que quelques foulées sous marines. Dans son regard, je me sens fière torpille, destrier inébranlable, j’en oublierai presque que connement je bande. Bientôt joints, enlacés, la croisière peut s’amuser.

Coquine Telline.

Révolte brésilienne. Nelson.


L'interview de Gustavo : une prostituée.

Dans ce monde, il y a certaines personnes dont le vécu, la vision des choses m’intéressent beaucoup. C’est le cas de ce que l’on considère généralement comme des marginaux, par exemple les clochards ou les prostituées. J’ai donc voulu interviewer une travailleuse du sexe ou plutôt une de ces « ombres de rue ». Ces femmes, du moins celle qui le font par choix, ont selon moi énormément de mérite, et beaucoup plus de dignité que la plupart d’entre nous. J’ose affirmer qu’il y a plus de vie dans la bouche d’une prostituée qu’entre les mains d’un banquier. La preuve :

GM : Depuis combien de temps vous faites ce métier ?

P. : Depuis 7 ans.

GM : Vous faisiez autre chose avant ?

P. : Oui, je n’avais jamais fait ça avant, ça m’est arrivé par les épreuves de la vie... Personne ne sait ce que la vie nous réserve, des fois on gagne, des fois on perd.

L'invité du Nouveau Monstre : Diana.

L’homme papier.

Le siège est assez confortable mais un peu raide au niveau du dos. Je bouge frénétiquement la jambe, ce qui me permet d’éviter de me ronger les ongles. Mon corps tremble et mes mains sont moites.
Je suis sur le point de passer un entretien d’embauche et vu mon état je dirai même plus : THE entretien. Je regarde les autres candidats au poste. Honnêtement je pense me défaire du lot. J’ai une carrière de 23 ans dans la sidérurgie, de multiples stages à mon actif et un charme qui m’a déjà valu plusieurs titres de beauté. Soudain un grincement de porte puis un homme d’une vingtaine année apparaît et fait signe à un des candidats de le suivre. Son regard croise le mien, un sourire est de rigueur même si je déteste déjà sa gueule.

14 juillet. Gustavo Mazzatella.


jeudi 13 juin 2013

Le Nouveau Monstre, juin 2013


LULUBREAK BROKE BROKEN. Lulubrik

UN MOMENT STOP MOTION

Un instant, je sors de ma narration barbante d’expériences rébarbatives pour faire un point général. Je ne suis pas LULUBRIK mais LULUBREAK et comme tout salarié, j’ai droit à une courte pause, mise à part que moi, je suis bénévole !

J’aime le sexe mais je ne suis pas une traînée. Je trouve quand même cela aberrant d’être encore obligé de se justifier à notre époque soi-disant libérée. Il fut un temps ou orgies et dérives sexuelles remplaçaient largement les distractions de notre époque. Nous vivons un temps où il est plus acceptable de « s’enivrer » jusqu’au coma chaque weekend plutôt que d’organiser une soirée échangiste. Les différences sexuelles sont alors appelées « défaillances sexuelles » ou encore « troubles sexuels ». Le sexe est encore et sera toujours tabou.

Marie Jeanne.


ART vs culture. Gustavo Mazzatella.

« Quand j’entends le mot culture, je sors mon revolver ! » Oui, la référence est violente... Mais la dictature culturelle ambiante me rend belliqueux. Elle est partout, sortie à toutes les sauces. C’est la crise ? Il faut divertir les gens grâce à la culture. Les jeunes de banlieues en difficulté ? Mais c’est parce qu’ils n’ont pas accès à la culture ! Etc etc. Vous avez faim ? On va vous en faire bouffer de la culture ! Tout est bon pour faire accepter l’abrutissement généralisé par le divertissement culturel, au dépend de l’art véritable. Il existe même un ministère de la culture, rien pour l’art que je sache. Le nombre de subventions accordées à des gens « de culture » m’exaspère profondément. Enfin je suis surtout scandalisé par le pognon public ou privé d’ailleurs qu’on gaspille dans cette culture insignifiante, qui plus est très chiante... Il est temps de mettre les points sur les i-ncultes, ceux qui justement se targuent d’être cultivés alors que leur littérature s’arrête à Houellebecq et leur cinéma à Woody Allen, là ou strictement rien n’a commencé !

Pex.


We are all pimp. Marie Jeanne.

« Profession ?
- Etudiante depuis 10 ans. Je suis actuellement en recherche d’une vie active. J’entends active dans le sens intéressante, je ne fais pas référence à un dur labeur qui ne rapporte aucune gratitude personnelle et dont le salaire ne compense en rien la pénibilité de la tâche tout autant que la dépression qui vous gagne. L’exemple parfait d’un métier que je n’aimerais pas faire c’est le votre.
- Hum… Vous vivez donc sur les aides de l’état ?
- Je dirai plutôt en dessous des aides. D’ailleurs, à ce propos, si je pouvais avoir une augmentation…
- Suffit les monologues ! Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

Lettre ouverte aux deux sexes, n°7. Albert Fumier.

Merci à Mlle A et son échelle.
Il y a ce petit jardin, l’air y est chaud, les épices y poussent bien. Il y a cet abri en bois, cabane à enfant, ou encore cette chambre de bonne dans la maison de mamie Claudette. Tant de lieux où l’on se sent protégé de tout et à la fois si conquérant. On y est aussi con qu’ailleurs, certes, et on n’y développe pas grand-chose, si ce n’est notre estime de soi, mais qu’il est bon de se retrouver dans ses endroits. Au firmament de ces sites cultes, il en est un sur lequel on se méprend : on lui prêterait des intentions obsessionnellement fertiles ou au contraire ardemment décadentes pour cacher notre faiblesse. Et bien non, assumez le ! Si vous aimez glisser la flèche de cupidon dans l’étui, c’est avant tout par confort… mais pas que …

Ave Césarienne

La femme fontaine est l'avenir de l'homme pauvre. Gustavo Mazzatella


L'invité du nouveau monstre : Julian Moutanga.

Parmi les courriers de lecteurs, il en est un qui a retenu mon attention : ça coule, c’est fleuri, souple et surtout pas con. Julian a réussi a ouvrir l’appétit du Nouveau Monstre en escomptant seulement libérer davantage sa parole... Bravo à toi ! Vu comme tu manies les mots, nul doute que tu n’auras aucun mal à faire entendre la tienne. 
Si l’envie te prend, cher lecteur, n’hésite pas à faire de même, LNM est une tribune, après tout. Il a été créé en réaction à toute la soupe que nous servent les médias de masse, toutes ces vérités masquées ou bafouées. Ceux-ci se désintéressent du véritable avis du peuple, ils s’en méfient, préférant lui prodiguer leur bonne morale intéressée. Mais inutile de m’étaler davantage, Julian va habilement s’en charger… Albert Fumier.

La parole, tant qu’il y aura des maux.