jeudi 13 décembre 2012

Lettre ouverte aux deux sexes, n°2. Albert Fumier

Des seins, bon dieu ! Des seins ! Voilà ce qui taraude... Ça m'est venu en un flash matinal, lorsque j'ai vu Zoé oeuvrer, éponge en main, dans la cuisine. Elle gesticulait entre l'évier et le vestibule, tout juste couverte de sa culotte à pois. Les assiettes et autres cuillères du festin de la veille virevoltaient autour de son poitrail lourd et ferme, magnifiquement orné de deux tétons généreux. J'étais là au spectacle, avachi sur le pouf, les mains moites et la mâchoire en suspension... quel pied. "T'as vraiment que du Pec à la vanille ? J'crois qu'j'suis allergique, chou". Toute la grâce de ce moment vulgarisée de la sorte, dur retour à la réalité...

Hooray for boobies

En matière de bonheur érotique, une poitrine bien faite peut à elle seule tout sublimer. Alors, évidemment, le dos a son charme et la bouche peut exciter les fins gourmets mais une belle paire en main, vaudra toujours plus qu'une figure, les jeux sont faits. Tantôt ronds comme des balles ou pointus comme des obus, chacun a sa préférence, le galbe, l'épiderme, la fermeté en sont les plus nobles critères bla bla bla... venons en au sujet ! Aujourd'hui, j'ai bien l'intention de vous affranchir, mesdames, mes salauds de congénères vous ont trop menti. Oui, nous aimons les belles poitrines car elles nous rappellent la tétée du matin, le jeu du docteur dans le jardin à tonton Roger ou encore la première branlette espagnole avec Alice... non, elle s'appelait Léa... euh non... je ne sais plus enfin, elle faisait du D. Tout un florilège de souvenirs qui font que quand vous débâchez les fusées on se trouve intimidés, nous redevenons le petit enfant qui n'a qu'une envie : jouer.

Alors, dores et déjà, inquiétons nous des moins avantagées. Car nous avons un coeur, mesdames, il n'est nullement question de vous abandonner. Pour les anorexiques du bonnet, il existe donc un sauveur : ce salaud de chirurgien plastique. Je m'emporte, hein, car il profite bien de la situation. Nous, on regorge de sentiments et vous aimeriez tant les recevoir... il suffirait d'un simple coup de bistouri pour créer ce lieu magique, chaleureux et doux, cet endroit de perdition qui serait tantôt foutrement décadent et tantôt si romantique. Et bien pour cela, pour quelques heures passées à tripoter votre femme avec des gants en latex et glisser une poche en "intramusculaire", notre bandit va vous alléger de quelques kilos euros. Dure épreuve, mais c'est le passage obligé pour tout couple qui veut durer alors... "je peux vous régler en 3 fois docteur ?".

[ Oh, ces seins... le devoir ménager semble terminé pour ma sirène, ils balancent vers moi de son pas cadencé.
- Albert, dis moi... tu m'aimes ?
- Oui, bien sur que je vous aime.
- Depuis quand tu me vouvoies, lou ? ]

Certaines chanceuses disposent de l'atout mammaire d'origine, Zoé en est et elle ne le sait que trop bien. Oh que oui ! Si le muscle dilue parfois l'esprit du mâle, force est de constater que le sein confère une arrogance spectaculaire à la femelle. Dès le collège, alors que vos futurs melons ne sont pourtant que prunettes, vous lorgnez déjà vers la plate et lunetteuse voisine d'un air dédaigneux. Plus tard, vous serez l'allumeuse des dancefloor ou la Paméla des après midi piscine puis vous rangerez vos sparring partners dans votre interminable liste de contacts Facebook. Durant tout ce parcours, vous baignez dans une assurance inébranlable, la même qui vous laisse penser à un destin de star pour finalement heurter de plein fouet l'horloge, quand vous réalisez le temps passé et les charmes fanés. A cet instant, il existe aussi un sauveur : ce salaud de chirurgien plastique. Je m'emporte, hein, car ils profitent bien de... Bon, pas besoin de vous la refaire, on s'est compris. Encore une fois, coup de bistouri, donc.

Recentrons le débat, les bases sont désormais posées. Ainsi, il est entendu que le sein nous obsède. Il accroche notre pupille quand nous le croisons au hasard des rues pour ne la lâcher que le soir venu, une fois la contraception opérée en un gluant feu d'artifice sur le buste de madame. Or, ce malin se cache sous plusieurs apparences, et il nous revient durant l'adolescence d'apprendre à le repérer. Décolleté en balcon, col roulé moulant, débardeur lâche, bikini triangle... autant d'outils qui permettent à ces dames de relativement nous le cacher. Avec l'âge nous apprenons à deviner quel tableau tient place sous la toile et selon les courbes ou aspérités, nous nous éprenons à deviner le sein en poire du modèle en pomme, le réel gros boob de cette dupe de Wonderbra, voire même le téton saillant et sombre de la grande aréole effacée... Tout un programme dont nous ne sommes que trop experts. D'ailleurs, qui n'a jamais foiré un examen à cause de la bretelle mal ajustée de sa voisine ou du col baillant de la jeune maîtresse de conférence, quand elle se penche pour distribuer les copies ? Voilà notre lot, les filles, et je vous trouve un brin perverses d'en profiter.

L'exposé arrive à son terme et j'ai de toute façon trop envie de téter ma Zoé pour m'étendre d'avantage. Au sein revient donc une importance particulière qu'il ne faut pas mésestimer, mesdames. Je n'entend que trop certaines dire "pfff regarde là, celle là... j'suis sure qu'ils sont faux". Ahlala perpétuelle complainte jalouse... et bien s'ils sont faux, il faut reconnaître leur superbe éternelle, car si le silicone coûte, il a au moins le mérite de durer. Pourquoi toutes ces dames localement délaissées par dame nature, ou abîmées d'avoir trop allaité (putain de Junior !) ne commencent elles pas à économiser plutôt que de railler la laitière ? Débat d'avenir, je pense... Nous y reviendrons une fois prochaine.
"Albert, j'ai froid". Sur ce, je vous laisse, mon heure est arrivée...

Albert Fumier, pour vous servir.

7 commentaires:

  1. Sujet Intéressant à souhait , Fumier ... euh Monsieur Fumier . Il est clair , que cette cela personnifie l'atout féminin par excellence .Superbement bien écrit , on ressent la passion , l'admiration , voir même la divination que la gente masculine porte à cette partie de l'anatomie, mais je suis un peu déçue...Je ne suis pas surprise ... et c'est bien ça le Hic , car a la fin de cette article j'arrivai très bien a imaginer une paire de sein avec des pieds et des mains. C'était le but ? succès sans faute , mais pas de grand tour de manège. A quand un homme ( je précise avec un petit h ) pourrai nous faire un portrait de la femme ou son centre de gravitation ne pourrai être localisé ? Je suis rêveuse surement , mais je serai bien curieuse de lire , un article masculin décrivant avec justesse les atouts d'une femme sans en faire des atouts commerciales , mais plus comme pour en faire une œuvre d'art ? La sexualité pourrai se révéler bien plus excitante ...
    Enfin , je tenais à féliciter le talent de ce jeune ( ou pas :) ) Blogueur , qui , sans aucun doute , va encore faire rager certain par un talent de Fumier incontestable.
    N.C

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  2. Ouais en fin un mec qui pense bien , la figure c po le plus important ds le pire des cas tu peu éteindre la lumière pour ne pas voir la « counasse » euuuh si nn un sachée noir peu caché l’horreur et t’aura que les seins en face de toi ;)

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  3. Les seins, un élément qui reste en effet un centre de gravité et d'attention chez une femme. En ces temps hivernaux l'image de Zoé oeuvrant en culotte à pois attise mon appétit, vivement la période estivale. Le sujet de la lettre n°3 risque d'être fort intéressant. Merci pour cet article M. Fumier

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  4. Avec sa lettre ouverte aux deux sexes, A. Fumier s'affirme comme un fin connaisseur de la femme et des rapports de genre! Dôté d'une plume lêchée, il nous propose une approche sans concession de la société où l'on se complait dans des images et détails parfois tirées d'un microscope! Vivement le prochain focus!

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  5. Pour alimenter cet article, un petit lien novaplanet : http://www.novaplanet.com/novamag/7782/passion-nichon car radio nova aussi "parle" nichon

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  6. Intéressant et bien écrit je vous tire mon chapeau Monsieur Fumier

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  7. Comment peut-on inciter les moins "chanceuses" (selon toi) à ne pas s'aimer comme elles sont et aller se faire opérer ?!

    Je reste choqué devant un tel article blessant et vexant.
    A. Fumier l'homme parte-parole de la gent masculine ? Mais qu'en est-il de ces hommes qui, non, ne pensent pas que les seins valent plus qu'une figure ? Ou encore de ceux qui les préfèrent petits ?
    Cet article touche un sujet tabou, complexe de beaucoup de femmes qui prennent ça très au sérieux et hante leur vie, et ce complexe perdure à cause de gros porcs obsédés et ridicules qui pullulent sur cette planète et on peut déjà le constater sur cette page.

    Bien entendu je trouve cet article terriblement mal écrit, ce style pseudo intello-cool est juste insupportable et ressemble à un gros foutage de gueule. Sans oublier ces fautes de ponctuation "regarde-là, celle-là"* ou encore "sûre"*.

    (De la part d'un homme.)

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