lundi 14 janvier 2013

Zdorov'ya ! Marie Jeanne


Bonne année ! Pour fêter cette nouvelle année, nos amis les russes nous proposent une nouvelle loi complètement raciste. Allez un big up pour Poutine !

En ce 1er janvier 2013, l’état russe est fier de vous annoncer qu’il est désormais interdit d’adopter ses enfants. Attention, la prohibition ne concerne que le pays qui a inventé ce concept : les Etats-Unis.

Pas évident de savoir si cette connerie de loi « Dima Lakovlev » est due à une bonne gueule de bois de la Saint-Sylvestre ou si elle était préméditée. A noter, tout de même, qu’avant cette loi, 56% des russes déclaraient être préférable de « n’avoir aucune mère plutôt qu’une mère américaine ». Du coup, est-ce une loi-vodka ou pas ? Le mystère reste entier…

Les mères américaines étant si néfastes, laissons mourir les orphelins dans leur pays natal, merde ! Laissons nos enfants, seuls, abandonnés, sans amour, sans avenir, sans repères, dans des orphelinats surchargés plutôt que de prendre le risque d’une possible maltraitance dans une hypothétique famille de pervers. Qu’ils sont cons ces services sociaux, ils n’ont pas vu les instruments de torture dans la cave de ce papa, jovial, qui les a reçu, en tenue de latex, avec son martinet à la main !

Cette loi a bloquée 52 procédures d’adoptions. Ce qui aurait fait 52 bouches en moins à nourrir pour la patrie soit un gros avantage économique ! D’un autre côté, ça fait des bras et des jambes en moins pour travailler. Sauf que là, les orphelins concernés sont tous malades : porteurs de trisomie, de HIV ou souffrant de paralysie cérébrale. On ne peut pas dire que ce sont eux qui vont participer à l’augmentation du PIB, les gars !

Camarades communistes, votre technique d’attaque en sous-marin n’était pas trop mal, une sorte de guerre froide en sournoise : envoyer tous les bouffeurs d’allocations contreproductifs chez l’ennemi libéral pour que ce soit lui qui les prennent en charge. Alors, un wagon de petits Bolchoï destroy est parti… Puis, vous vous êtes rendus compte de votre erreur. Et oui, les Cheerleaders avaient bien compris tout l’intérêt d’avoir un enfant handicapé avant vous. V’là que maintenant, vous voulez tous les garder !

Tout cela à cause de la théorie du mon-enfant-est-handicapé-et-ça-va-changer-ma-vie qui s’explique en quatre points.

Premièrement, je suis une maman américaine (avec une légère obésité Macdonaliène) qui va faire ses courses au supermarché avec son énorme break. Je galère pour garer ma caisse tout au fond du parking et je galère pour traîner mes grosses fesses jusqu’à l’entrée. Oh ! Quelle vie de merde ! Avec mon enfant handicapé, fini cette peine, j’ai désormais le droit de me garer sur la place, réservée aux personnes handicapées, située en face l’entrée du magasin.

Deuxièmement, je rentre du travail épuisé, je n’ai envie de parler à personne et surtout pas d’aider mon con de mioche à faire ses exercices de maths auxquels je ne comprends rien. Oh ! Quelle vie de merde ! Pas de chance ! Avec mon enfant handicapé, fini cette corvée, aucun besoin de faire des exercices puisque que la maîtresse ne l’accepte pas à l’école.

Troisièmement, je me suis endetté pour acheté ma maison, je roule dans une voiture à crédit et mon enfant me demande de lui payer une inscription pour aller en faculté afin d’apprendre un métier intéressant. Oh ! Quelle vie de merde ! Avec mon enfant handicapé, fini ces problèmes, je sais d’avance que je ne me ruinerai jamais dans des études de médecine ou d’ingénieur.

Quatrièmement, j’ai la quarantaine, mon mari se désintéresse de moi, je ne reçois aucune affection quand tout à coup mon enfant m’annonce qu’il est autonome et qu’il n’a plus besoin de moi. Oh ! Quelle vie de merde ! Avec mon enfant handicapé, fini la dépression de la mère abandonnée, je resterai sa référence car il sera toujours dépendant de moi.

Si vous aussi vous voulez vous faciliter le quotidien et ne jamais voir votre enfant grandir pour devenir autonome, contacter une agence d’adoption en donnant ce mot de passe : HANDICAP.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire