dimanche 21 décembre 2014

L'interview de Gustavo : Vincent Sannier !

Ylva Falke en vierge Marie réalisé avec Martin Rautureau
pour une exposition avec le collectif 1980
au musée des arts et Métiers. 2010
Gustavo Mazzatella : Comment et pourquoi as-tu commencé la photographie ?

Vincent Sannier : Je dirais que ça s’est fait naturellement. J’ai été publié très tôt, j’avais 17 ans, dans un petit magazine suite à un concours, pour lequel j’avais triché...

GM : C’est-à-dire ?

VS : En fait, il y avait trois prix, et j’ai gagné les trois... J’avais envoyé une planche à mon nom, et deux autres avec deux autres noms. Au moment d’aller chercher les premiers prix des deux tirages intermédiaires et du tirage final que chacun de mes « noms » avait gagné, le rédacteur en chef du magazine s’est marré et m’a proposé de bosser pour eux. Avant ça, c’est mon père artiste peintre et passionné de photo qui
m’avait transmis son virus.

GM : Tu as commencé donc très tôt et il y a longtemps, comment as-tu vécu la mutation de la photographie, notamment avec le passage de l’argentique au numérique ? Est-ce une régression ? 

VS : Non, c’est une évolution, dans le sens où le temps n’avance pour nous que dans un sens, mais c’est vrai qu’on a tendance à se jeter les yeux bandés dans le numérique. La photographie a évolué comme ça, il faut faire avec mais essayer de redresser la barre ne serait pas du luxe dans un sens. Il faudrait décélérer un peu, se poser et réfléchir. C’est un peu ce qui se passe en ce moment. D’ailleurs il n’y a pas que la photo, la musique également, le cinéma, la communication. Tout devient numérique. Même la pensée et nos capacités d’analyse se font remplacer par des logiciels. Avec le numérique notamment sur le marché de la photo tout a tendance à être nivelé et impersonnel mais avec un accès plus facile à une certaine qualité et les magazines s’en accomodent. C’est un art qui regroupe un sens esthétique et une technique, ou plutôt les techniques que tu choisis, et tout ça a été chamboulé à cause de la précipitation vers le numérique. Et
 plus encore, cela a fait évoluer la façon d’aborder un sujet par exemple, ou les vocations. Le numérique est en apparence beaucoup plus accessible que l’argentique, il y a eu une démocratisation. Il propose deux choses : une avancée technique ou une facilité. Beaucoup s’oriente vers la facilité. De toute façon ça a toujours été le marché du grand public qui a influé sur le marché professionnel et non l’inverse. Toutes les études de capteurs, les progrès dans le numérique qui offrent des codes esthétiques différents de l’argentique ont été faits pour satisfaire le grand public en premier lieu, le marché pro est bien plus petit sur le plan économique. C’est du business, les fabricants d’appareils le savent. Et aujourd’hui, tout le monde fait des photos grosso-modo réussies alors qu’avant, il fallait un minimum de technique. Avec l’argentique l’exigence est obligatoire. Cadrage, exposition. Toute la technique doit être parfaite et le photographe concentré, car chaque clic coûte de l’argent. Alors qu’en numérique on se dit qu’on peut shooter à l’infini sans que ça coûte plus cher. Depuis l’invention des procédés aux sels d’argent, la photo n’a connu que des évolutions techniques et chacun peut puiser dans une palette hyper large selon son style et ses influences, entre les différents boîtiers, formats, films, chimies etc… Le numérique n’est pas une évolution technique à proprement parler dans le cadre de cette trajectoire, mais plutôt une mutation, ce qui est assez différent, et sa palette est extrêmement restreinte contrairement à ce que l’on pense et c’est un paradoxe en regard de ce qu’offre photoshop. Et puis le hasard et ce qu’on appelle les accidents n’existent plus dans le numérique. Avec le numérique on cherche à trouver de la chaleur dans un carcan implacable et glacé. Mais je ne rejette pas cela forcément. Le numérique m’a d’ailleurs permis de développer un sujet précis et une technique précise que j’avais commencé en argentique, qui du coup quand j’y ai appliqué un boitier numérique, celle-ci a évolué vers une frénésie lors des prises de vues à laquelle j’étais tombé littéralement accroc, une frénésie sans laquelle ce sujet n’aurait jamais pu être sublimé comme je l’ai fait grâce au numérique. Du coup je considère le numérique comme une technique d’évolution fantastique mais complémentaire au reste. Vous pouvez voir ce travail sur mon site www.vincentsannier.com dans la galerie « OneBigParty ».

Duane «Master of Disaster» Peters
star du skate et chanteur
du groupe punk US Bombs. 2001
GM : Le métier de photographe va disparaître ?

VS : Non, du tout. Tout comme le numérique ne va pas remplacer l’argentique. L’argentique bien fait devient seulement un peu plus exceptionnel et luxueux c’est tout. Il va surement falloir commencer à s’inquiéter quand le marché grand public proposera des boîtiers holographiques. Mais aujourd’hui on consomme de l’image comme on boit de l’eau, toute la journée. Avant, sur les affiches, c’était des dessins, et même si on en voyait partout, il restait un sentiment d’exception parce que tout le monde ne sait pas dessiner. Alors qu’aujourd’hui tout le monde sait appuyer sur un bouton, et hop on arrive à reproduire une scène, même si c’est de la mauvaise qualité, que l’angle n’est pas bon. Donc oui, le véritable photographe souffre de reconnaissance, d’impolitesse, de budgets qui s’effondrent, qui plus est cumulés avec la « crise »... Les magazines se sont engouffrés dans la brèche des réductions de dépenses tous azimut Je me rappelle au début, ils obligeaient les photographes qui n’étaient pas équipés à shooter en numérique et la location était au frais du photographe, et de plus en plus de « néo photographes » nouvellement équipés en numérique se sont mis à accepter de faire des photos gratuitement. Ce genre d’attitudes a eu tendance à infliger des blessures non seulement à la photo mais aussi aux agences, agences de pubs, magazines etc. Mais elle n’est pas morte : elle est comme un guerrier plein de plaies mais encore debout, et tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

GM : Est-ce que tu t’adaptes techniquement à tes projets ou l’inverse ?

VS : La réalité fait qu’il y a une dimension artistique et une dimension disons de commandes. Dans le second, on y retrouve à boire et à manger si j’ose dire... Donc on est obligé de s’adapter à des contraintes pour certains clients. Cependant, j’utilise encore beaucoup l’argentique, notamment pour mes portraits en noir et blanc, je possède du numérique pour faire du tout-venant ou des projets précis qui le nécessitent, mais je reste attaché à mes argentiques. Pas seulement parce que j’aime la matière du film ou le grain, mais aussi parce que que j’ai commencé en argentique, et je me sens plus à l’aise avec mon Pentax 6x7. En tous cas ce n’est pas du tout le même feeling qu’avec un Canon numérique moderne.

GM : Tu es un résistant au numérique malgré toi !

VS : Oui et non ! En regard à ce que j’ai dit plus haut ce n’est pas noir ou blanc. C’est nuancé. Je reste très ouvert au numérique que j’utilise beaucoup. Mais chaque outil a sa spécificité. Un sculpteur va choisir entre une gradine, un rifloir ou un ciseau en fonction du matériau, des motifs, et de sa préférence. En photo c’est pareil.

Lou Reed 7/7/1997 - Paris, théâtre de l’Odéon
GM : Quel lien peut-on trouver entre toutes les personnalités (Yves Saint Laurent, Public Enemy, Selah Sue, Léa Seydoux...) que tu as photographié ?

VS : Il n’y a pas véritablement de lien si ce n’est mon ouverture au monde peut-être. J’ai beaucoup travaillé dans la musique, pour des magazines, des maisons de disques, des photos de presse. J’ai travaillé pour une agence qui s’appelle Sipapress, et le premier portrait en rdv que j’ai réalisé, c’était celui de Lou Reed au théâtre de l’Odéon, le début d’une longue série... Un peu avant ça mes premiers pas dans la photo musicale ont été ponctuées par des photos d’Aerosmith à Bercy en 1997 commandé par Sipa à l’occasion du « Nine Lives Tour ». Je pouvais vendre les photos de mon côté et l’agence diffuse dans le monde entier. J’ai donc fait des tirages dans la nuit et le lendemain je suis allé taper aux portes de Rock’n’Folk. Je tape et on me dit d’entrer. Et là, je tombe sur Philippe Manoeuvre, tout seul, lunettes noires, les pieds sur le bureau et sans me dire bonjour il me dit « vous êtes un jeune photographe et vous m’amenez des photos de ... ? » - « Le concert d’hier soir d’Aerosmith ! » Donc il se lève et on marche l’un vers l’autre. Il regarde mes photos, et sans me vanter les photos lui ont fait perdre sa respiration. Elles ont fini directement en pleine page, ce qui pour un premier contact fait assez plaisir. Puis d’autres ont suivi, beaucoup de portraits...

GM : Jusqu’aux portraits des membres du gouvernement Gabonais ! 

VS : Oui, d’ailleurs ça avait donné cette phrase : Vincent Sannier photographie les punks et les ministres ! Je me suis en effet retrouvé grâce à mon agent « maison-mère » gérée par Xavier Mauranne et Florent Schmidt, à photographier tous les membres du gouvernement gabonnais,  ainsi que tous les candidats aux éléctions législatives, environ 250 personnes incluant les suppléants. L’ambiance était assez détendue, on a même eu le droit à une sonnerie de téléphone « tarzan, Oooohiohihoooohihohihooooo » qui a retenti dans un silence de cathédrale pendant une des prises vidéo de Xavier. Véridique ! Puis l’an dernier j’ai réalisé une série de photos et des portraits exclusifs pour le Figaro du premier ministre libanais Tammam Salam, alors nouvellement nommé. Et je suis le seul qui ait reçu le privilège de bénéficier d’une session qui a duré une heure et demi dans le cadre d’une interview. Des moments assez rares.

Jamie Lidell dans ma Mercedes en 2010
GM : Qu’est-ce qui motive tes projets personnels ? 

VS : La photographie c’est l’envie de produire de belles images qui sont un moyen de se véhiculer au travers de telle ou telle situation d’exception, de rencontrer telles ou telles personnes d’exception. Pour ma part, il y a les reportages, qui sont des témoignages et les portraits, qui sont des hommages aux personnes, et ce sont deux exercices très complémentaires. C’est somme toute assez basique. J’aime faire de la mode aussi et peut-être que j’y retournerai un jour parce que j’aime bien ça aussi. Sinon en ce moment j’ai des motivations d’un autre ordre et plus personnelles artistiquement. Sans délaisser mes autres domaines, je suis en train d’entamer la phase préparatoire d’un nouveau grand projet, qui relève plutôt de l’art plastique, et avec un but très vaste et ambitieux. Disons qu’il m’intimide un peu. C’est nouveau comme sentiment pour moi et je le trouve un peu pompeux et peut-être casse-gueule mais je fais abstraction et je met ça sur le compte de l’intimidation. J’ai décidé de me laisser aller sur des choses qui m’obsèdent par rapport à l’existence humaine. Laisser aller les choses dans une roue-libre mais un peu canalisée quand même. Je ne veux pas trop en parler, tout ce que je peux en dire, c’est que ce sera sculptural, un peu art brut. La froideur de la matière comme vecteur vers une conscience que tout est violent. Le véritable espoir se fait au moins dans la conscience du désespoir sinon c’est de la niaiserie.

GM : Tu es parti au Liban depuis quelques années...


VS : Oui, à la base, je suis parti pour le tournage d’un film en 2008 en tant que chef opérateur, c’est à dire à la conception de toute l’esthétique du film, lumière, cadre, mouvements de caméra. C’était un projet de long métrage expérimental tourné au Liban, à Barcelone et à Paris, qui malheureusement n’a jamais vu le jour. En tous cas, ce projet m’a permis d’aller au Liban, et je suis tombé amoureux de ce pays. En tant que photographe, j’ai pris une claque d’entrée. On ressent toute l’intensité d’un truc inconnu un peu spectral immédiatement. L’histoire est très chargée, les situations politiques complexes, l’armée était encore omniprésente en ville, des « security point » à chaque coin de rue, un certain sentiment de danger immédiat etc. L’intrigue a été grisante je l’avoue dès les premières secondes pour moi le novice étranger plongé direct dans des conditions très privilégiées au cœur de la population. La première fois que j’ai débarqué à l’aéroport de Beyrouth, Hussein le chauffeur qui est venu nous chercher, avait sa kalachnikov bien calée à côté du levier de vitesse et un grand sourire pour nous accueillir quand il a démarré la Mercedes en trombe alors que j’étais assis sur le siège passager. C’est là que tu te sens comme une boule en hyper-accélération comme lancée par une catapulte dans un autre monde. J’étais cuit. Je me suis fait beaucoup de contacts et des amitiés très profondes et sincères. J’ai commencé à accepter des contrats et maintenant j’y passe beaucoup de temps. J’ai eu la chance entre autre de pouvoir visiter le sanctuaire qu’est le port commercial de Beyrouth pour un reportage commandé par un magazine économique local de renom pour lequel je travaille régulièrement, guidé par le directeur lui même. Le port de Beyrouth est un centre névralgique du Liban dont l’accès ponctué de 5 ou 6 checkpoints sur zone ; c’est le Hezbollah qui est en charge de la régulation de tout ce qui entre et sort du pays. Aéroport, port, frontières. Donc rares sont ceux qui y ont accès, et moi je suis monté fièrement en haut des grues qui chargent les containers, ça m’a permis de capter des vues panoramiques de Beyrouth où les containers ont l’air de pièces de Légo. Ensuite, ayant été correspondant pour une agence américaine, je me suis retrouvé sur des sites d’attentats juste après explosion, de clashs inter-communautaires qui ont détruit tout un quartier de Saida, puis à la rencontre de réfugiés Syriens sur plusieurs points de la frontière syrienne... Non pas que je souhaite être reporter de guerre mais ça rentre dans une logique de production photographique générale sur le Liban. Ce pays est un des observatoires les plus importants vers le moyen orient et les activités géopolitiques: tous les journalistes du monde sont basés au Liban, tout comme les services de renseignements mondiaux. Un véritable nid à espions. Il y a des connexions politiques occultes avec l’Afrique, avec l’Amérique du Sud, avec l’Europe, l’Asie, c’est un état voisin d’Israel, de la Syrie, de la Jordanie, proche de l’Iran. C’est de là qu’est partie la chrétienté pour se répandre en occident.



Réfugiés syriens à Aarsal ville frontalière libanaise. Les gens attendent leur enregistrement auprès des autorités libanaises, enfuis de Qussayr après la prise de la ville par le Hezbollah. 2013
GM : Tu ressens tout ça sur place ?



VS : Oui, mais il faut faire les rapprochements avec l’histoire, creuser un peu les sujets, et comprendre la politique intérieure. Par exemple savoir comment et quand a été créé le Liban et sur quel mécanisme politique, tout ce qu’il y a eu autour, l’empire Ottoman et sa chute, l’alliance franco-anglaise sur les terres du levant et les émirats, la redéfinition des frontières, la promesse non tenue aux arabes par l’Occident de leur rétribuer leur Terre... Toute la région, de l’Irak à l’Arabie Saoudite en passant par la Syrie jusqu’à la Turquie, a été chamboulée. Le Liban fut directement administré par la France pour sécuriser les maronites de la Syrie. C’est une raison supplémentaire, en tant que Français, de sentir des proximités avec les Libanais, il y a une interaction évidente. Au delà des considérations politiques, il fait bon y vivre et je trouve la qualité de vie au Liban supérieure à la France à bien des égards et je pourrais ne pas finir d’en parler.

GM : Est-ce que le monde actuel, plutôt mortifère, ennuyeux, morose, flou, avec un avenir douteux, peut malgré tout être une source de création intense pour un artiste ?

VS : Ne dit-on pas que pour créer il faut souffrir ou être possédé ou obsédé ? N’être qu’un objet tourmenté malmené, témoin de son destin qui se brise, terrorisé par un trop plein de lucidité, source de névroses et pourfendeuse d’âmes perforées de toute part ? En fait je crois qu’il n’y a pas de règle. La créativité est une survivante quoi qu’il arrive. C’est par contre un peu compliqué pour un artiste de s’épanouir dans certains contextes comme par exemple en Syrie ou en Irak aujourd’hui, ou en Iran et en Chine, surtout si cet artiste appartient aux couches sociales inférieures. Sinon tout est source d’inspiration même dans le contexte de notre monde un peu bizarre. Tout ce qui passe sous la main depuis l’objet le plus insignifiant aux situations les plus anodines ou anecdotiques peut-être source d’inspiration. La capacité de l’imagination dépend du cerveau et non pas d’un contexte politico-social. Et on n’a pas forcément besoin de souffrir pour créer. Ils n’avaient pas trop l’air de s’ennuyer dans « Mister Freedom » de William Klein. On y voit Gainsbourg qui n’a pas grand chose de pop y faire des galipettes alors que la plupart de ses chanson sont empreintes de paradoxes et souvent doucement torturées. Ou l’avant-gardiste Basquiat hanté de vaudou qui baignait dans l’amitié des Wharol Keith Haring ou Kenny Scharf, même en jouant le jeu de certaines bouffonneries sympathiques et optimistes de ses amis popart, cherchait à se défaire des ouragans de souffrance intérieure qu’il ne pouvait réellement exorciser que par sa peinture.  De toute façon l’art pop a pratiquement toujours l’air heureux d’une manière excentrique (c’est drôle d’ailleurs cette proximité avec le monde de la publicité), sauf peut-être avec Ed Rusha tres réservé ou Paul Mc Carthy dont on ne sait pas si il pleure sur la dérision tragique d’un bonheur artificiel et contraint, comme si il faisait à reculons la promotion des répercutions du consumérisme sous peine qu’on assassine toute sa famille s’il ne le fait pas, cherchant à inventer un idéal alternatif afin d’échapper à tout ce qui compose la nature humaine qui au bout du compte est destructrice, plutôt que de chercher, comme la plupart des autres courants artistiques, à en dessiner les traits, chercher des réponses, percer des secrets. Jeff Koons lui est clairement le jouisseur affirmé de l’indécence et de l’opulence sociale et de l’accession à la différenciation affirmée de l’homme supérieur de par son rang social et son porte-feuilles. C’est pour moi l’horreur absolue mais il faut reconnaître qu’il est très inspiré.
Jimmy Jean-Louis à Paris - 2008
Donc oui tout peut-être une source intense de création pour un artiste, même un monde morose. Par contre il ne faut pas confondre contexte d’inspiration et situation que l’on prend avec opportunisme comme matière pour la ponte (ou tout démoulage quelconque) d’une « œuvre » relative (quelle qu’en peut être la valeur marchande).
Pour finir de répondre à ta question sur sur des notes qualitatives et estimables, en reprenant avec des artistes qui en valent la peine, si tu écoutes Jessica93 un grand gaillard qui monte seul sur scène pour jouer sa musique tu comprendras que oui même dans le monde morose l’art propose des choses vraiment classes.
Sinon Takeshi Kitano au delà d’être connu pour ses films est un artiste plastique complet, sculpteur, peintre, à la sensibilité, l’intelligence et l’humilité hors du commun. L’enfance et surtout l’adolescence restée intacte dans le bunker de son apparence de dur à cuir sympathique, comme balayant d’un revers les tracas de la politique, et ce qui ne veut pas dire qu’il n’a pas d’avis sur les horreurs du monde.

www.vincentsannier.com

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