samedi 13 avril 2013

WE ARE ALL PROSTITUTE. LULUBRIK

Lulubrik vu par Vincent photographie
Comme un chien qu’on promène.

Salut à vous, mes très chers ex-futurs amants et maîtresses!

Cela fait un moment que nous n’avons point devisé ensemble, l’instabilité et le manque de fiabilité sont des traits de caractère assez prononcés chez moi. NB: Ne pas me faire confiance.

J’espère que mon cher Albert Fumier a su vous prodiguer votre dose de sexe mensuel ! Bon, j’ai quand même des excuses potentiellement valables. Il y a d’abord les hommes, puis mon image de marque, l’entretien de ce corps qui ne se fait pas tout seul.
Puis il y a encore les hommes et accessoirement cette femme. Beaucoup de détails d’ordre relationnel puisqu’il faut en user un minimum pour réussir. Enfin bref, la routine. Il y a cependant un point que j’aimerai éclaircir avec vous : Suis-je oui ou non définitivement une garce ou bien la race humaine est-elle vouée à clamer son indépendance tout en cherchant obéissance et loyauté envers autrui ?

Avant de diminuer à nouveau l’humain, je dois avouer que j’ai moi-même une défaillance de départ. Mon problème finalement, je le connais . Même si l’amour me rassure, c’est l’inconnu qui me fait jouir. Oui je sais c’est tordu. Ou peut être pas d’ailleurs, peut être que vous êtes tous comme moi, mais que personne ne se l’avoue ! Si l’on se contentait seulement de l’amour, il n’y aurai pas d’infidélité. Mais voila, nous avons besoin de jouir, d’atteindre et de surpasser cet orgasme, la quête du Graal ! Mais chacun sa méthode, je ne vais pas attendre de passer six mois avec une personne pour me rendre compte que je veux baiser le facteur. Je préfère passer directement au facteur. Ainsi personne ne souffre, il n’y a pas de malaise et moi je jouis à volo !

Enfin, tout ceci est bien théorique, en vérité cela ne se passe pas du tout comme cela. Je crois qu’il y a un soucis de fierté là dessous. Et je passe vite du statut de femme libre sexuellement à....... Grosse pute !

Nous baisons et alors que je suis sur le point de m’échapper après l’orgasme, la culotte encore humide de ce désir que je recherche désespérément dans chacune de mes rencontres, l’homme me regarde suavement, le sexe béant, attendant sur le lit. Mais attendant quoi? Ai-je oublié une étape dans le protocole ? Ramasser la capote ? Pas mon job, l’embrasser sur le front ? Pas mon job, lui laisser un billet sur la commode ? Je doute fort que ça en vaille vraiment la peine, mais pas son job. Alors quoi ?

A présent il me regarde de manière gênante. Je feins de chercher mes clés afin de lui faire comprendre que je suis sur le départ. Je suis peut être une garce mais une garce polie. C’est dans ces moments que je me demande ce qu’il en est de la fierté humaine. Il a ce regard de chaton que l’on vient de déposer au pied d’un container, et dans un frisson de dégoût j’entame la cérémonie officielle et le monologue insignifiant qui s’en suit, celui de la «rupture». Enfin rupture n’est pas le mot exact. C’est un mot que je ne trouve jamais et qui implique de mettre fin à quelque chose qui n’a jamais vraiment vu le jour. Je sais qu’il existe une expression qui exprime mon ressentit, mettant en scène un oeuf et une strangulation. Enfin bref, je n’aurai pas été contre une partie d’étranglement sexuel mais je ne maîtrise pas tout à fait le timing et un drame est vite arrivé. ReBref, je m’éloigne du sujet. (Ah oui! Étouffer dans l’oeuf!) rerebref...

Je me demande alors de quelle manière j’ai pu en arriver la. Pourquoi rien ne semble s’arrêter. L’histoire se répète, ma vie se mord la queue. J’ai la sensation de mener une quête de l’amour dont finalement, je me fou complètement. Je traque un garçon et j’essai d’en oublier tant d’autres à côté. Et puis des filles aussi. Ces désirs inavouées, ces quantités de drogues ingurgitées et le mélange des deux créant malaises sur malaises, discordes sur discordes, tout ces cris autour de moi dont j’ai conscience d’être l’unique responsable.
Je n’ai jamais voulu cela c’est évident, cet amour violent que je ressens pour les autres, la haine que je fais naître en eux et l’attente d’un amour que je ne recevrais jamais
.
Il s’assoit dans une position vraiment peu avantageuse, je ne peux m’empêcher de régurgiter une pensée post-coïtale refoulée «Mais bon dieu que ça peut être moche une Queue !» Et je me ressaisis. Soudain, je n’en revient pas, il me parle. Il me dit que c’était génial (Oui je suis au courant, ça fait une paire d’année que j’exerce ! ), qu’il veut bien que l’on se revoit, il veut prendre mon numéro.
«Il veut BIEN qu’on se revoit ?» Non mais sérieusement, était-ce bien lui, à poil sur le lit, la bite encore entourée de latex, qui m’a regardé m’enfuir la culotte au niveau des genoux ? Avais-je vraiment l’air d’une fille qui cherche un foyer où enfanter tranquillement ? Dois-je revoir mes signaux ? Peut-être espère t’il me faire plaisir en me laissant repartir comme une femme à présent respectable. Se revoit-on ? Sommes nous ensemble ? Était-ce juste un plan baise ? Mais merde, laisse moi partir sur cette belle fin sans dire un mot, je veux pouvoir repenser à cette scène anonymisant toutes cette histoire, sans rendre de compte, sans devoir me dire que peu importe si je le rappelle ou pas, cet homme gardera un bon souvenir de moi, enfin un qui ne me haïra pas. Mais il n’en est rien.

Malgré les belles paroles d’indépendance qu’il aime s’entendre prononcer, l’Homme a malgré tout un grand besoin de sceller l’acte sexuel par des mots. Enfin, UN MOT, statuant cette baise insignifiante. Catégorisons-nous puisqu’il en est ainsi, mettons un mot avant que ne surgissent d’autres maux indésirables!
Je l’épargne par avance d’un malaise certain en soufflant péniblement un :
«Ecoute...»
Ce «écoute» qui est censé régler l’histoire, ne provoque chez l’homme qu’un sentiment de haine. Non pas qu’il voyait en moi une future mère potentielle mais parce qu’il est entrain de se sentir émasculé.

Si je peux me permettre et afin d’éviter à jamais ce rôle pathétique de celui qu’on laisse nu sur le lit en claquant la porte, il serait temps de prendre cette coucherie d’un soir comme une simple coucherie d’un soir. Il n’y a aucun bénéfice à réclamer sa laisse pour aller faire un tour, vous vous pensez indépendants, toisant la ménagère et l’amoureux éperdu, mais demander à se faire apprivoiser par son plan cul me donne envie de vous gifler !
Cessons ainsi toute minauderie d’étudiante, arrêtez de traiter la première femme qui vous délaisse de salope et l’homme de connard, au fond, c’est vous le faible à insulter. Qu’attendez-vous ? Une caresse ? Une tape sur la tête ? Vivez le moment, restez sur un bon souvenir, soyez celui ou celle qui claque la porte sans même vous retourner.

Vous n’avez pas vraiment envie qu’on vous balade toute votre vie, n’est-ce pas ?

Infidèlement,

LULUBRIK

3 commentaires:

  1. Merci putain ! Je me sens moins seule.

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  2. Nous sommes bcp, mais peu à le dire!

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  3. Ca m'amuse beaucoup je me suis retrouvé dans la même situation et c'est vrai qu'il faut suivre un certain "protocole" sinon le mec est perdu ... est ce un coup d'un soir ou une relation qui commencent tant que ces mots ne sont pas évoqués tu seras jamais sure de faire passer le message ^^
    Et personnellement un sexe, qu'il soit masculin ou féminin c'est plutôt moche .. se sont les images et le désir qui vont avant et pendant l'acte rendre cela attirant ...
    A plus tard peut être ;)

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