vendredi 14 novembre 2014

Génération Like. Gustavo Mazzatella.

@Justine Ollier
Elle est de petite taille ma génération, n’a pas le moindre style. Des has been de naissance ! Son visage est pâle, son regard vide, éteint. Son ignorance se lit sur sa tronche. Quand elle rit, c’est désespérant. Sa volonté de faire la fête est une preuve indiscutable de sa tristesse. Son assurance dans sa fausse route va la courir inexorablement à sa perte, mais elle s’en fout. Elle fonce. Tout droit. Pas comme une voiture bélier à Jérusalem, sans la moindre conviction. Je m’en vais souffler sur ces larves ; je fais partie de cette génération, j’y suis en plein. Surtout prenez ça pour vous, contre vous, en vous.

Ma génération est une armée de pleurnicheurs ! Ils se sentent à merveille dans cette époque de la compassion à tout-va, du chantage de l’émotion. Rien de tel qu’une maladie grave ou une mort
injuste pour sodomiser la dignité ! De la pisse lui coule dans les veines. Victime d’un fukushima mental, ma génération est sans surprise. J’ai pas la moindre envie de leur causer aux abrutis de ma génération. Je les vois bien tenter de sympathiser... Ils ne m’auront pas ! Aucun d’entre eux ! Ma génération, elle aime Omar Sy, Jean Dujardin... Ou Eric Zemmour, Alain Soral... Qu’est ce que tu veux que je te dise moi ?... J’abdique ! Elle trouve Depardieu moche, gros, vulgaire, bourru, pas comme il faut... Voilà ! Ma génération est lisse ! C’est exactement ça ! Lisse ! Et sans le moindre instinct !

Ma génération n’use pas son corps. Ou alors vulgairement entassé dans des salles de sport aussi morbides qu’un supermarché vide. Tous les cadavres de ma génération seront neufs, jamais servis. Elle veut gagner sa vie sans se salir les mains. C’est une génération de star. La notoriété, c’est une des rares choses qui la fait bander. Elle veut être reconnue dans la rue, jusqu’au jour ou ça lui arrive... Ma génération, elle veut savoir la rémunération de ses collègues de boulot, de ses amis. Elle fait une fixette sur l’argent. Quand le jour se lève, c’est la première chose qui lui vient à l’esprit ; et quand la nuit tombe, c’est en se branlant ou rageant sur son salaire qu’elle s’endort... Ma génération, elle est remplie d’aversion pour le statut d’ouvrier. Alors on en est là en 2014 ? Les jeunes veulent du fric et du pouvoir ? Je croyais que c’était fini moi l’époque des Golden Boys... Mais quel manque cruel d’ambition ! « Et comme tu es un homme dépourvu de toute instruction, tu n’aurais eu d’autre occupation que d’amasser de l’argent. » Elle ne mérite surtout pas le qualificatif d’Idiot ma génération... Des goinfres ! Aucune justesse. Des sagouins ! Aucune délicatesse.

Ma génération n’est qu’un ramassis de branleurs, une adepte du copier/coller, « pomme C » / « pomme V » comme disent les plus cons. Surtout n’inventez rien ! Et en plus de ça, on vous surveille... Ma génération, elle paie pour de la publicité sur sa page Facebook, elle écrit en fautes d’orthographe, elle travaille sur son Ipad dans le train, avec des écouteurs sur les oreilles, elle est à bout de souffle. Génération d’internautes, fils de téléspectateurs. Toutes les personnes qui sont dans ma tranche d’âge se prennent pour des artistes ! Quel fléau ! Une armada de cultureux, minables mégalomanes qui n’assument pas... Génération Canal + : anti-libertaire, anti-art, anti-jouissance. C’est le public du Grand Journal, de TPMP, des moutons, des veaux qui obéissent au doigt et à l’oeil, et y’a pas d’empereur. Il n’y a même plus de vrais « fachos », qu’est-ce que c’est triste, même le fascisme est devenu un business... Les jeunes de droite sont aussi chiants que ceux de gauche. Des eunuques ennuyeux : leurs rêves se résument à une carrière politique à l’UMP ou journalistique au Figaro. Minute et le FN les font flipper ! Grossières tantouzes...

Ma génération, elle trouve génial l’idée d’un bar à eau comme chez Colette, temple de la branchitude parisienne. Il faut rentrer dans ce magasin une fois dans sa vie, pour se rendre compte que c’est vrai, ou plutôt possible de voir autant d’energumènes fascinés par le vide intersidéral. Vide, ma génération est vide. Mais là, elle peut plaider non coupable, ce n’est pas uniquement sa faute ; c’est disons nos prédécesseurs, ceux qui sont encore là, quadra, quinca et au-delà qui n’ont pas fait leur boulot. Les fameux soixante-huitards, flics soi-disant anti-flics. Ils ne nous ont transmis que du déchet, à croire qu’ils l’ont fait exprès ! De la mise en avant constante de détritus. C’est passé par les médias bien évidemment, mais aussi et surtout par les responsables culturels et autres raclures du genre. Un procès général ! Tous accusés !... Et aujourd’hui, on pourrait croire qu’avec internet, les blogs, ma génération transmettra autre chose, ne refera pas les mêmes erreurs. Or, il suffit de s’y intéresser deux minutes, et à part quelques rares exceptions, les blogueurs ne valent pas mieux car ils n’ont pas cherché par eux-mêmes et surtout parce que leur désir, c’est d’être reconnus, acceptés par les enculés qui les ont trompés ! J’en veux pour preuve qu’ils finissent dans leurs émissions stupides et sinistres, regardez les crétins du Gorafi... C’est quand même extraordinaire leur trajectoire : ils débutent en faisant un site parodiant les médias, on pourrait croire que c’est une sorte de résistance face aux abjects désinformateurs et leur surpuissance néfaste, mais non, c’était juste pour « en être », collaborer avec ces salopards des temps modernes. Incroyable que la télé puisse encore faire rêver...

Ma génération cumule toutes les merdes des générations précédentes. Ça se répercute automatiquement avec l’éducation et le reste, c’est indéniable. Et je ne préfère même pas imaginer comment ma génération va élever ses gosses... Car oui, tous les ânes de ma génération sont assez prétentieux et égocentriques pour faire des gosses et continuer à flinguer la planète. Minus narcissiques, avortons rachitiques... Mais vous pouvez vous y foutre à 7 milliards, vous la détruirez pas ! La révolution par le climat, voilà celle que j’attends. Un orage éternel, si violent qu’il empêcherait même les plus coriaces assidus d’aller s’enfermer dans leurs bureaux... Faut pas rêver, Hulot & co veillent... Revenons-en aux bambins ; elle va lui transmettre quoi ma génération à ses descendants ? Son amour du fric ? Sa volonté de « compter » dans la société ? L’importance d’avoir une grande maison ? Une belle bagnole ? Sa culture médiocre ? Des Pharell Williams ? Des Stromae ? Mais les merdeux rôteront grassement en entendant tout ça ! Du moins c’est mon espérance. Je ne crois qu’en l’enfant moi... Le très bas âge, un an et demi, deux ans... La seule révolution possible, et utile surtout ; qui changerait considérablement le monde, elle ne peut venir que d’eux, des marmots ! En landeau, voilà une révolution crédible et puissante !

« Qu’est-ce qu’on dit au monsieur ? Hein ? » (montre comment je t’ai bien éduqué)
« MERDE ! »
La révolution est en marche ! Alléluia !

Mais c’est déjà foutu... Les parents le savent, ils envoient TOUS leurs mioches à l’école ! Hop, on risque plus rien, ils vont nous l’abrutir comme il faut... Puis en plus, on est peinard ! On peut bosser, ça nous laisse la journée... L’école, c’est l’anti-révolte ! Et comme elle est sacrée, obligatoire, on est baisé ! Jusqu’à l’os. Faut lire « Les beaux draps » de Céline, un de ses pamplhets pseudo-antisémite... Il est surtout extrêmement violent sur cette traînée d’éducation ! Voilà pourquoi il est interdit, ‘sont pas fous les mals sapés.

Gustavo Mazzatella.

2 commentaires:

  1. Le sublime règne dans les interstices du médiocre, du vulgaire. Viens avec moi je vais te présenter les vrais. Entre dans la subtilité des profondeurs des êtres, viens caresser les parois de la souillure. Il y a une grande richesse chez chaque marmot avec lequel je taf. Malgré un décors de beyoncé, et des désirs d'apprendre à se trémousser ou à utiliser un flingue. Ces poussins là méritent la reconnaissance, parce qu'ils évoluent dans la merde et malgré ça, réussissent à rire au quotidien. Ces poussins sont curieux, ont soif de savoir. Ils en veulent. Bah ouais les darons envoient leurs mioches à l'école et merci. Ils sont contents les bambins de ne pas rester avec leurs névros d'parents. Et moi toute petite, je leur transmets du Brassens, du Sylvestre, du St Exupéry et je les vois progresser si rapidement, et je les admire. Alors sors de ta patite bourgeoisie et viens avec moi !

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  2. Quelle misere....Ta generation vaut mieux que ta degenerescence. Essaie le jardinage.
    Tiens je vais poster ca en anonyme juste pour ne pas avoir a lire tes recriminations puantes, je viens juste de faire le plein et j ai deja les yeux qui piquent.

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