mercredi 16 septembre 2015

Reporters Sans Cervelle. Gustavo Mazzatella.

« Bonjour, je m’appelle Jean-Marie Périer, j’ai photographié les Beatles, Mick Jagger, Jacques Dutronc... Achetez mon livre, pour soutenir Reporters Sans Frontières... Ce sont des gens biens » ! Impossible de retrouver le spot radio en intégralité, mais c’est en partie ce que l’on pouvait entendre sur les ondes cet été. Relayé sur Europe 1, France Inter, et tout et tout. Ce fut la goutte d’eau qui a fait déborder ma rage. Ces salauds sombres me restaient dans un coin de la tête, comme un vieux pou tenace. Il fallait que je m’en délecte.

« Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d’utilité publique en France, se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. » Reporters Sans Frontières, c’est un peu comme l’Abbé Pierre ; dans l’inconscient collectif, ils sont associés au Bien. Leur présence dans ce monde est soi-disant bénéfique pour les « faibles ». Mais qui se
renseignera verra par lui-même que leur langue est pleine de caca des puissants de ce monde ! Leur politique, car c'est bel et bien ce qu'ils font, est d'une abjection foudroyante.

Reporters Sans Frontières, si je ne les aime pas, si je les hais, c’est simplement parce que ce sont des colonialistes. Et étant profondément, intégralement, viscéralement anticolonialiste, forcément, ça coince. Ce sont des colonialistes car ils donnent des leçons de morale à l’étranger, alors qu’il y a tellement à dire et à changer dans leur domaine - les médias - dans notre cher pays. Leur justification sur le sujet se suffit à elle-même : « nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique . [Par conséquent], nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie-Herzégovine ou au Gabon et les ambiguïtés des médias algériens ou tunisiens... mais de ne pas nous occuper des dérives françaises. » Mais quel courage ! La compromission est une horreur absolue. En voici un flagrant délit. Avant d’être un mauvais maire, Robert Ménard était déjà un mauvais journaliste. Trouver anormal qu’il passe de la « défense des reporters » au FN est méconnaître totalement RSF. Lisez les témoignages de Rony Brauman, un des co-fondateurs de l’ONG. Et c’est trop facile de dire que c’est du passé, qu’il est parti, que Reporters Sans Frontières a évolué... Le souffle de putois de son créateur est toujours présent ! Leur « ligne » n’a pas bougé d’un iota. La presse française est au garde-à-vous devant RSF qui elle-même est au garde-à-vous devant la presse française. Ils se tiennent par les couilles qu’ils n’ont pas.

Reporters Sans Frontières, si je ne les aime pas, si je les hais, c’est simplement parce qu’ils illustrent le summum du corporatisme, cette plaie grande ouverte. Retrouvez-moi une image, un geste, un mot de leur part disant du mal d’un journaliste, quel qu’il soit. Le corporatisme, comme le militantisme, c’est encore une négation de la vérité, une acceptation du faux, pourvu qu’il soit de notre bord... Pourquoi « n’épinglent-ils » pas, en France par exemple, mais en Europe en général, le matraquage libéral et le mépris pour tout autre pensée dont font preuve les journalistes les plus médiatisés ? Cela ne rentre pas dans leurs cases ? Ah ! La propagande ne les dérange pas, tant qu’elle va dans leur sens. Par contre, comptez sur eux pour s’insurger à mort contre la sanction de journalistes en Equateur qui diffament à tout-va ! Si le président Rafael Correa leur file des gifles sur le cul, ça n’est pas pour rien. Un journaliste qui ment, calomnie, désinforme délibéremment pour des intérêts autre que l’intérêt public doit être sanctionné ! Comme un ouvrier qui ferait une faute grave. C’est à peine croyable dans notre cher pays de permissions absolues pour ces horribles binoclards et ces pimbêches mal baisées....

Leurs publicités « chocs » ridicules... Ils se foutent de la gueule de qui ? Choisir Christine Ockrent, Emmanuel Chain, Guillaume Durand en guise de garants de l’information... Des ordures ô combien désinformatrices ! S’ils savaient ! Représenter Christine Ockrent, Emmanuel Chain, Guillaume Durand morts, froidement abattus... Nos rêves sont leurs cauchemars. Nos envies sont leurs angoisses. Nos désirs sont leurs effrois. Tremblez, veules salopards !
Trop facile de faire une campagne de pub’ mettant en scène des « dictateurs » faisant un doigt ou bras d’honneur à la liberté de la presse... Ou alors il fallait aller jusqu’au bout, et afficher aux côtés de Bachar El-Assad, Vladimir Poutine ou Mahmoud Ahmaninejad, ces messieurs Benjamin Netanyahu, Barack Obama ou Nicolas Sarkozy ! Reporters Sans Frontières, ou avec des frontières, dessinées par les mains pleines de sang Américaines... Ah, ça ! Leur américanisme est insoutenable... Mais il faut les comprendre : on ne peut pas cracher dans la soupe dans laquelle on se goinfre. Déjà, c’est malpoli, puis c’est dégueulasse. Les USA et leurs alliés ne risquent rien dans leur « rapports » : la CIA (déguisée en « NED ») leur donne les moyens (le fric, c'est chic !) de laver les cerveaux déjà vides occidentaux. Cuba = dictature horrible et USA = démocratie parfaite, tu saisis ? Et maintenant ils s’acharnent également contre les pays Arabes, inutile de faire un dessin... Sami Al-Haj a du trouver le temps long à Guantanamo avant que RSF ne daigne s’intéresser à son cas. 6 ans de torture !... Ne parlons même pas de Mumia Abu-Jamal, qui crève à petit feu en taule dans le pays d’Obama... Un mot sur le sujet RSF ?...

Allez donc sur leur site ! Vous verrez un tableau intitulé « Les prédateurs » : que des arabes, des noirs, des chinois ou des gars de l’Est ! Il y a les noms, par pays, et tout et tout. C’est du sérieux. En Europe, aux Etats-Unis, tout roule ! Ah si, quand même, la mafia Italienne, c’est pas leur tasse de thé aux effrontés du stylo Bic. Forcément, ils étaient Charlie, RSF. Toujours du côté du bien, ces gens-là ! Charlie : quelle aubaine, pour eux ! Des terroristes Arabes, des journalistes Français butés, ils n’auraient pu rêver mieux pour valider leur « combat »... Merci Daech ! Si, si, je vous assure, ils parlent de combat... Avec quelles armes chers amis ? Des stabilos ? Des tablettes hors de prix ? Installés dans des hôtels confortables ? Avec de bons repas ? Tant de violence n’est pas trop dangereux pour de simples hommes comme vous ? BHL va rougir... RSF est la représentation parfaite de cette période d’indignation constante, de l’émotion facile et pas chère, de frilosité ambiante et rampante que nous vivons. Ils sont lâches, dociles, faibles, et fiers ces cons ! Oui, tu as raison Jean-Marie, ce sont des gens biens. Faites vos dons !

Gustavo Mazzatella.

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