mercredi 16 septembre 2015

Poèmes. Stevie Julian Moutanga.

Alberto Giacometti,
L'homme qui marche, 1947
Stevie Julian Moutanga, poète, 30 ans, Gabonais, convaincu d'écrire des chefs d’oeuvre sur les jeunes depravés, et ceux aux bonnes manières, au point d’en avoir la chair de poule.

+Le chemin perdu.
Mille fois que je cherche ce chemin
Sans jamais trouver la faille
Quelle histoire ! Attendre demain
Pour une histoire de bataille.
Sacré chemin si j’aperçois
Je te cracherais sur le visage
Et m’excusera le grand François
Dans cet univers aux mille âges
Que ferais la sainte Marie?
Dans une histoire pareille
Surtout que je ne suis point beni
Et sans le moindre appareils
Je tourne en rond, sans rescousse
Je perds la route plein de céphalée
Je perds la tête en pleine course
Cherchant la meilleure allée

Rien n’y vient, quels tortilles !
Sans regards, sans visages
Sans vouloir fixer une toile
Il n’y a point de virages
Pauvre marcheur que j’ignore
Qui recherche un peu d’eau
Et si quelqu’un crie signore
Je regarderais vers le beau.

+-Libre !
Libre au profit du vent
Sous un silence absolu
Évitant la dérision de la raison
Jetant un vrai regard sur les choses
Ou est passé la vérité?
Il faut me le dire
Et je saurais comment la conquérir
La pensée n’oublie pas les souvenirs
Comme la raison et la liberté
Es-tu prêt à courir?
Folle, folle, folle, folle
Tel un sanglot prêt à partir
Libre, libre, libre, libre
Comme un cheval dans la vallée
Tel qu’il s’était destiné.

Stevie Julian Moutanga.

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